I can save you, and I'll do it. | Lukota ♥

Tu avances doucement. Ton cœur bat à la chamade. Tu ne sais pas si elle est ici ou si tu t'es trompé encore une fois. Il y a quelques heures, tu te trouvais dans ton appartement, tu avais encore une piste sur le lieu ou pouvais se trouver ta belle. Dakota. Celle que tu recherches depuis maintenant bientôt 2 ans. C’est énorme ! Tu ne sais même pas si elle est encore en vie ou non. C’est une question que tu ne te poses pas. Tu veux pourvoir espérer qu'elle soit toujours de ce monde. Tu ne peux pas croire qu'elle puisse être partie sans que tu n’ais pu lui dire pardon. Tu t'en voulais. C'était de ta faute si tout ça était arrivé. Tu avais pris du retard à cause de ton frère et au final, c'est ta meilleure amie qui en avait payée le prix fort. Ça fait longtemps que tu la cherches. Tu as eu de nombreuses pistes jusque la. Pourtant elles étaient toutes fausse, aucunes vraies. Il y a quelques jours tu avais désespéré avec ta rupture avec Léa. Elle t'avait fait du mal. Beaucoup de mal. Puis Mila t’a secouer un peu, et maintenant tu es repartis. L’affaire de Dakota Quinn n'est toujours pas résolu. Tu t'es promis de le résoudre. Encore des pièces du puzzle, mais rien. Tu cherches dans ton esprit ce qui pourrait collé. Tu veux la retrouver à tout prix, même pour cela il faut que tu y laisse la vie. Tu es coupable de tout ça alors c'est bien la moindre des choses à faire. Tu avais suivis la piste du kidnappeur parmi la meute de Blair, et finalement tu avais eu raison. Ton cœur commence à s’emballer. Tu as une nouvelle piste. Une maison abandonnée dans la forêt. Tu ne sais pas s'il y a du monde à l'intérieur, mais tu t’en fou. Tu serais prêt à tuer celui qui lui a fait du mal.

Tu avais quitté ton domicile pour te rendre là-bas. Tu avais planqué un pistolet dans ta veste. Juste au cas ou. Tu ne sais pas ce qu'il pouvait arriver. Tu devais te protéger. La protéger. Tu n'avais pas pu le faire avant, alors si tu arrivais à la retrouver tu la protégerais contre tout. Tu observais quelques minutes la maison pour voir s'il n'y avait personne. La voie était libre. Tu avais aperçut une entrée par l'arrière de la maison et tu avais appris à crocheter une serrure. Rien de plus simple pour toi. Lorsque tu étais rentré à l’intérieur, la maison ne semblait pas si abandonnée que ça. Des restes de nourritures, ainsi que des vêtements traînaient sur le sol répugnant de la bâtisse. Tu sentais que tout ça ce n’était pas Dakota. C'était impossible. D'ailleurs tu savais qu'elle était retenue prisonnière quelques part. Tu inspectais la maison rapidement mais rien.

Puis il y avait cette porte qui intriguait. Tu ne l'avais pas encore ouverte. Tu t’approchais doucement et l’ouvrait. Des escaliers menant au sous sol. C'était sûrement la ou elle était retenue. Tu étais descendue tendant le pistolet devant toi. Tu observais les moindres ombres ainsi que les nombreux bruits. Encore une porte. Tu peux voir à travers la petite fenêtre sur le haut de la porte. Une jeune femme est attachée. Tu ouvres la porte brusquement et la faisait sursauter, tu la regardes choqué. « Dakota ? C'est bien toi ?! Oh mon dieu ! » dis-tu en te rapprochant rapidement d'elle. Tu te mets à sa hauteur. Elle a tellement changée. Sa chevelure rousse autrefois flamboyante, ne ressemblait plus à rien. On pouvait voir apparaître de nombreux bleues, quelques plaies fraichement ouvertes ainsi qu'une peau aussi blanche qu'un cadavre.« Je vais te sortir de la d’accord. » dis-tu en cherchant quelques choses pour la libérer. Des clés voilà ce qu'il te fallait.« Je reviens d'accord ? Je vais chercher les clés pour te sortir de la ! » dis-tu rapidement. Tu cherches dans la pièce qui se trouve à côté et tu vois de nombreuses armes de tortures. Tu n’oses imaginer ce qu'elle a pu endurer pendant ses deux longues années. Tu étais tellement perturbé que tu ne t'étais même pas rendu compte que la jeune femme était à moitié nue.

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Combien de temps que je suis ici ? Enfermée dans cet endroit et enchaînée… Un an, deux ans… Même mon âge me trouble, perdre des années de vie par la torture, l’enlèvement, la morsure. Se demander pourquoi moi et pas quelqu’un d’autre, mais même, je ne souhaiterai pas cela à ma pire ennemie. Respirant douloureusement en regardant dans la pénombre avec un visage sombre et le regard perdu dans le vide.

J’ai fini par perdre totalement espoir que quelqu’un puisse me retrouver vivante ici, mon ravisseur a l’air de s’être envoler je ne sais où sans laisser ne serait-ce de quoi m’hydrater. Ma gorge me fait souffrir, ouvrant légèrement la bouche pour laisser un gémissement rauque ne reconnaissant plus ma voix. Au fond de moi, je sens me perdre, mais soudain…

Ma louve se réveille, mes yeux changeant de couleur pour aussitôt revenir à mes yeux verts normaux, mon ouïe m’indique que quelqu’un se trouve dans la maison, les pas semblent étrangers et pas ceux du ravisseur… Une petite lumière s’éclaire au fond de mon cœur, un espoir d’être sauvée, ma louve est en train de s’agiter voulant hurler sa liberté… Je me sens comme impatiente ? Guettant la porte tel une prédatrice devenue, la personne ouvre la porte brusquement que cela me fit sursauter. Entendant mon prénom, je ferme mes yeux en espérant ne pas halluciner, ouvrant de nouveau, je vois Lucas. Lucas, mon meilleur ami, mon coup de cœur, mon voisin, il est là… Pour moi.

Le voyant s’agiter à chercher les clés pour me libérer, je prie sur moi et utilisa le peu de force qui me restait pour aider à me défaire de ces maudites chaines. Ma louve en moi semble avoir compris ce que je fais puisque sans plus attendre, poussant un hurlement digne d’un loup, mes yeux brillent de nouveau et sans savoir comment j’ai pu faire cela, les chaines finissent par céder.

Regardant mes mains, levant la tête pour regarder Lucas, je me fichais pas mal de savoir à quoi je devais ressembler que je murmurais que très doucement : « Lucas… ».

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Ton cœur bat encore plus vite. Tu dois rapidement trouver les clés avant que coupable ne revienne, c'était mieux pour lui puisque tu n’hésiterais pas à le tuer. Tu ne voulais même pas une seconde imaginer ce que pouvait avoir ressenti Dakota. Tu étais vraiment un incapable, deux ans pour trouver une foutue cabane dans les bois. Parfois tu te détestais. Cherchant les clés dans la pièce d’à côté tu te rends compte qu’il y a un bruit. Tu débarques rapidement dans la salle observant sous le choc ta meilleure amie. Tu savais ce que tout ça voulait dire, ses yeux brillants, tu observes rapidement son corps lorsque tu aperçois la griffure. Elle était devenue louve, comme ton frère il y a maintenant quelques temps. « Oh bordel tu… » dis-tu bloqué impossible de lui dire. Tu fais un pas de recule, qui semblait amusant de l’extérieur, avant de passer rapidement ta main dans tes cheveux. Tu la regardes totalement perturbé, tu ne t’attendais vraiment pas à la retrouver louve. « Eh regardes moi. Je suis là, ok. » dis-tu calmement. Tu ne voulais pas qu'elle monte en pression, tu savais de quoi les loups étaient capables lorsqu'ils étaient transformés.

Tu enlèves rapidement ta veste puis la pose sur ses épaules. « Tiens prends ça, ça t’éviteras d’attirer l’attention puisque tu es presque nue. » dis-tu simplement. Tu avais légèrement changé de couleur et tu n’osais pas vraiment la regarder. La rouquine n’avait pas beaucoup changé, elle était toujours aussi belle même si elle était sale. « Est-ce que tu peux marcher ? » demandes-tu doucement en te mettant accroupi pour être face à elle. Tu aurais tellement envie de lui sauter au coup la prendre dans tes bras mais tu ne savais pas si elle le voulait. Tu la regardais d’un regard tendre. Tu l’avais enfin retrouvé, tu pouvais espérer avoir une nouvelle vie et comprendre ce qu’elle avait pu vivre. Tu savais que ses parents étaient morts mais tu n’avais rien dit pour l’instant, tu voulais attendre un peu pour ne pas trop la secouer. Tu avais enfin réussie à la retrouver. Tu aurais dû lui dire tout ce qu'il s’était passé le jour de sa disparition, mais tout ça n’était pas important à l’instant même. Il fallait juste la sortir de là.

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Complètement tétanisée de ce que je venais de faire, agitée de l’intérieur, la peur m’envahissait totalement au point que je ne savais même plus où me mettre et encore regarder mon meilleur ami, qui lui n’avait pourtant l’air plus choqué que cela ? C’est peut-être le fait que je n’ai pas bu ni manger qui me fait délirer au point de ne plus savoir lire les expressions correctement… Lucas me souligne gentiment et à la fois gêné que j’étais presque nue, je n’avais même pas fait attention à cela. Rien de gravement m’était arrivé, enfin si on épargne les coups, on n’a pas volé ma dignité, mais pour être tout à fait honnête, j’ignore comment m’être retrouvée si peu habillée, sans doute quand je me suis transformée ?

J’essaie lamentablement de me lever avec difficultés, mes pauvres jambes montraient clairement les bleus des coups que je recevais et des marques légèrement rouges indiquant que ma peau avait rougi à force d’être tenue dans la même position sur du béton. Tendant une seconde fois de me lever, je tremblais serrant la veste de Lucas comme moyen de réconfort, je le regarde droit dans les yeux avec les yeux légèrement larmoyants de nos retrouvailles, de savoir que j’allais être libérée... Sortir de cette cage bétonnée, j’essaie de rassembler le peu de salive qui me restait pour murmurait d’une voix rauque : « Je vais avoir besoin… que tu m’aides Lucas... Je n’ai plus tellement l’habitude de marcher ». Essayant de rire un peu, il en est sorti d’un petit son muet.

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La jeune femme était devenue une louve, tu n’en croyais pas tes yeux. Tu ne t’attendais pas vraiment à la retrouver en créature. Bien qu’avec ton frère tu savais que les émotions étaient plus grandes et plus fragiles. Tu allais faire attention. Tu lui donnais rapidement ta veste. Vous alliez devoir traverser la forêt pour arriver jusqu'à ta voiture que tu as garé un peu plus loin. Tu la regardais, elle essayait de se lever mais sans succès, ses jambes étaient  couvertes de bleus. Tu ne voulais clairement pas savoir par quoi elle avait pu passer, car au fond c’était ta faute. Tu aurais peut-être pu empêcher l’événement ou non, tu ne pouvais pas savoir, le mal était fait à présent. Tu étais tellement heureux de la retrouvé. La veste ne couvrait que le principal, heureusement tu étais un peu plus grand qu’elle ce qui faisait que ta veste lui allait un peu plus long. « Ne t'inquiète pas. » dis-tu simplement en t’approchant d’elle. Tu ajustes une mèche de ses cheveux avant de la regarder. « Aller je vais te sortir de là. Appuis-toi sur moi. » dis-tu en glissant son bras sur ton épaule.

Tu la levais doucement tout en la laissant prendre appuis sur toi. Tu avançais doucement pour sortir de la pièce. « Ça va ? » demandes-tu doucement. Tu marchais assez doucement pour qu’elle puisse avancer sans trop de difficultés. Elle était vraiment dans un piteux mais tu comptais la remettre sur pieds. Tu connaissais la louve qui avait aidé ton frère et tu comptais bien lui demandé de l’aide pour Dakota. Myrtille était une louve ouverte, elle venait beaucoup en aide au loup dans le besoin. Il était important qu’elle aide Dakota. Tu te doutais que le kidnappeur n’avait rien appris à la jeune rouquine, simplement des coups et des menaces sûrement, rien de gentil. Tu ne savais même pas pourquoi l’homme l’avait enlevé mais pour l’instant ce n’était pas le plus préoccupant. Tu espérais simplement pouvoir sortir de cette cabane sans que le propriétaire ne refasse surface. Tu étais armé et tu n’hésiterais pas à tirer si besoin. Tu ne réfléchirais certainement pas, tu agirais simplement pour la protéger.  Tu te retrouves maintenant fasse aux escaliers. Tu regardes Dakota qui est faible avec un regard attendrit. « Tu peux le faire, d’accord. On va y aller marche par marche et si ça va pas on s’arrête je te porterais jusqu’en haut. » La jeune femme ne devait pas peser bien lourd après tout.

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Le contact de Lucas sur ma peau lorsqu’il remit une mèche de mes cheveux sur le côté me procura un frissonnement, j’avais manqué le toucher autre qu’un outil ou encore autre chose que je ne préférais pas me souvenir. Prenant appui à l’aide de Lucas, je parvins à être debout bien que la douleur des courbatures soit toujours présente, je souhaitais sortir de cet endroit abominable. En commençant à marcher doucement vers les escaliers, je ne m’étais pas aperçu d’être sentie si légère et à la fois comme une enfant à qui on doit apprendre de nouveau à faire ses premiers pas.

Voir l’inquiétude de Lucas à mon sujet était bien la dernière chose que je souhaitais, mais aussi réconfortant de savoir qu’il s’est donné tant de mal pour me retrouver et prendre le risque de venir ici tout seul. « On peut continuer, ça va » répondis-je à sa question. En vérité, on ne peut pas vraiment dire que cela allait, mais au point où je voulais m’éloigner et ne plus revoir celui qui m’avait torturé, c’était comme une montée d’adrénaline, un instinct de survie ou plutôt les dernières ressources d’énergie que j’avais en moi. Lucas me guida vers les marches, en voyant la montée, les douleurs de mon corps me revinrent subitement. Les encouragements de Lucas m’aidèrent à grimper les premières marches, tentant de reprendre mon souffle à chaque fois, et de tenir sur mon meilleur ami. « Je comprends mieux pourquoi les gens craquent pour les ascenseurs, pratique, rapide, mais quand ça tombe en panne, les escaliers, eux, restent fidèles » dis-je, c’est comme lancer un sujet dans le vent, mais parler éviter de penser à mon état et surtout de me sentir défaillir.

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Tu allais l’aider. Tu le devais. Tu te l'étais promis. Les sentiments en toi reprenaient vie. Dans un élan de bonheur tu pouvais sentir ton cœur battre plus rapidement. Peut-être était-ce aussi le trac. La peur de te trouver nez à nez avec ce monstre. Sachant que tu n’aurais aucune pitié pour lui, tu n’aurais pas peur de lui tirer dessus. Peut-être que tu perdrais tout espoir d’intégrer le FBI mais au moins tu savais que Dakota ne serait plus en danger. Du moins il ne risquerait plus de lui faire de mal. Il valait mieux qu’il ne se trouve pas face à toi.  Lorsque Dakota serait prête tu l’emmènerais au poste de police afin de faire le profil robot de l’homme. Ensuite la police se chargerait de lui. Tu étais inquiet pour elle, tu l’avais toujours été, mais encore plus aujourd'hui voyant ce qu'elle est. Tu savais que devenir un loup n’était pas simple, ton frère en avait eu l’expérience. Tu connaissais la personne parfaite pour prendre soin d’elle. Myrtille Blue, la louve qui avait aidé ton frère. Tu voyais qu'elle avait du mal, tu t’arrêtais pour l’écouter. « C’est sûr. Mais bon cette vielle cabane n’a pas d’ascenseur donc il faut faire sans. On est bientôt en haut courage. » dis-tu. Tu voyais que c’était bien difficile pour elle. « Je vais te porter pour le reste, il ne reste que quelques marches mais il vaut mieux garder tes forces pour marcher. Ma voiture est garée un peu plus loin dans les bois, il faudra donc marcher un peu. » dis-tu avant de la porter dans tes bras. Tu sentais ta peau contre la sienne. Tu étais tellement heureux qu'elle soit en vie, même si elle était bien différente. Tu la posais doucement lorsque tu arrivais en haut. « Je vais vérifier si la voie est libre reste là. » dis-tu. Tu observais autour de la maison et rien en vue. Tu revenais rapidement vers Dakota avant de lui dire que c'était bon. Tu glissais son bras sur ton épaule puis vous avanciez jusqu'à la porte.

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La priorité principale était que vous sortiez de cet endroit le plus rapidement possible, l’anxiété enfouie en moi depuis un moment me fit frissonner. Voyant ma difficulté d’avancer les marches de cette vieille cabane à l’allure glauque, Lucas proposa de te porter et te prit dans ses bras. Le poids perdu devait certainement être léger puisqu’il monta facilement sans effort pour me déposer en haut des marches, j’esquisse un sourire : « Que ferai-je sans mon preux chevalier ? ».

Posant un court instant ma tête sur son épaule, me rendant compte de me sentir si petite à côté de lui… Je me redresse rougissante de cet acte soudain de ma part. Attendant contre le mur de la cabane, Lucas s’occupa de vérifier le chemin afin d’être certain qu’aucun danger apparaisse. Revenant à toi et passant mon bras sur son épaule, on se mit en route vers sa voiture, le froid me parvenant étrangement. Jetant un regard vers Lucas, je ne pus m’empêcher de l’observer un moment avant de répondre : « Je vais devoir t’offrir un super cadeau pour ton sauvetage inattendu… Merci Lucas… de m’avoir redonné espoir malgré la bête que je suis en train de devenir ».

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