Rien ne vaut une mère (Elizabeth & Alice)

Rien ne vaut une mère

J'avais vraiment profité de ma sortie au pandémonium. J'avais pu trouver une cave où passer la journée. La nuit venue, je pouvais ressortir. Je venais à peine de débarquer en ville, j'aurais dû être totalement H.S. mais mes batteries étaient rechargées à bloc et il fallait vraiment que je retrouve ma mère.

La route, pour venir jusque dans cet état, m'avait paru une éternité. Les renseignements que j'avais me menaient tous ici, cela devait être mon point de départ : New-York. Malheureusement, il y avait deux clans de vampires ici, et je ne savais pas auquel m'adresser. Il fallait être prudent dans ses cas-là, je ne voulais pas y laisser ma vie.. Enfin ce qu'il en restait.

Je pris donc la décision d'aller vers un endroit où le jeux de mot était plutôt flippant : l'hôtel Dumort. Je ne savais pas ce que je trouverais, j'étais sûre d'y trouver des vampires. Mais une chose est sûre, je ne partirais pas sans avoir eu des renseignements. J'appréhendais un peu sur quoi ou plutôt quel genre de vampire je pourrais tomber.

Malgré mes "super-pouvoirs" de créature surnaturelle, je n'étais pas une des meilleures combattantes. J'aurais plutôt décrit ma personne comme étant l'extrême opposé. La tête dans les livres, toujours à réfléchir avant d'agir voir même du coup agir bien trop tard, après que le coup soit arrivé. Et même si je devais normalement être doté d'un instinct de prédateur, ce dont je doutais fortement, j'étais une vraie pétocharde. J'avais peur de tout, et ce n'est qu'en m'armant d'un courage indescriptible que j'arrivais à m'en sortir. Ceci dit, je ne devais pas montrer cette faiblesse. Sinon je deviendrais une proie facile plutôt que d'être le chasseur.

Je devais m'armer de ce courage et foncer. Je devais revoir ma mère. Depuis 100 ans, je n'avais quasiment pas eu de nouvelle. Enfin.. Le peu d'appel téléphonique ou de lettre ne laissait pas une grande place pour l'amour d'une fille à sa mère. Mais j'avais besoin d'avoir des explications, et de la revoir. Aurait-elle beaucoup changé ? Me reconnaîterait-elle ?

Je fixais l'hôtel froid et sombre en face de moi. Je soufflais un grand coup et m'encourageai : * Aller Alice, tu vas y arriver, et n'oublies pas, tu es la meilleure des vampires qui existent.* quel gros mensonge, mon nez devrait s'allonger, je retirais bien vite cette idée de ma tête et traversai la rue pour essayer de trouver moyen d'entrée.

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Rien ne vaut une mère.

En sortant de l’appartement de Dimitri, Elizabeth a le sourire aux coins des lèvres. Elle a trouvé en Viktoria une alliée, chose qu’elle ne pensait pas sincèrement au départ. Non, elle était simplement venue découvrir qui était cette jeune-femme qui trainait souvent avec son frère, et si elle pouvait l’aider à raisonner Dimitri. Et finalement, contre toute attente, les deux jeunes femmes s’étaient plutôt bien entendues et cela faisait plaisir à Eli. Parce qu’elle pensait sincèrement s’être fait une alliée pour pouvoir aider Dimitri à l’avenir.

Marchant dans les rues, Eli sourit. Elle est plutôt joyeuse. En voyant un ballon bleu et jaune qui roule à ses pieds, elle s’empresse de se baisser pour le ramasser entre ses mains. Des petits animaux marins sont dessinés dessus et il y a pas mal de terre dessus, sûrement parce que le propriétaire a été joué au parc avant. Un ballon d’enfant, sans aucun doute. Et elle a la confirmation qu’elle ne se trompe pas quand elle voit un petit garçon aux joues potelées, au pantalon noir de boue, qui arrive vers elle en courant. Lui demandant si elle peut lui rendre le ballon, avec une grande politesse malgré son jeune-âge, Elizabeth sent son cœur qui se serre douloureusement. Avec un sourire triste, elle lui rend son jouet, alors qu’il la remercie toujours aussi gentiment, avant de retourner auprès de sa mère. Se relevant, elle soupire doucement en voyant la mère qui joue avec son petit bonhomme. Des éclats de rire parviennent à ses oreilles. Elle aurait vraiment aimé pouvoir faire ça elle, avec sa fille, quand Alice était petite. Même si tout ça n’existait pas à son époque … Mais non, elle n’a pas pu, tout ça parce qu’il fallait qu’elle surveille les arrières de son frère. Et maintenant, elle s’en veut. Et elle en veut beaucoup à Dimitri également, d’avoir privé tous ces événements avec sa fille.

Continuant son chemin, Elizabeth arrive non loin de l’hôtel du mort. Le clan dont elle fait partie même si elle ne vient que rarement. Non pas qu’elle ne veuille pas. Simplement, elle n’en a pas trop le temps ni l’envie. Si elle est à New York, c’est uniquement pour Dimitri. Pour le faire revenir à la raison et pour pouvoir lui présenter sa fille. Mais en passant devant l’hôtel, Elizabeth entend du bruit. Quelqu’un essaye de rentrer dans le bâtiment. Et ça ne plait pas à la vampire, parce que si c’est un terrestre, il sera tué. Grâce à sa vitesse, elle s’avance et attrape l’inconnue par la gorge. La plaquant contre le mur, elle est assez agressive. « Qu’est-ce que vous venez faire i … » Mais Eli stoppe rapidement sa phrase, quand elle voit le visage. Un visage qu’elle pourrait reconnaître. « Alice ?! » Et là, c’est trop. La prenant dans ses bras, elle la sert fort contre elle. Sa fille, sa princesse. Au bout de quelques minutes, Eli la relâche avant de la mettre de nouveau contre le mur. « Qu’est-ce que tu fais ici, jeune-fille ?! Tu ne devrais pas être sur le continent américain. J’attends des explications et vite ! » Parce que oui, Eli se sent trahie et elle en veut à Alice d’être venue. Elle a beau être contente de la voir, il n’empêche qu’elle se dit que c’est trop dangereux avec le comportement de Dimitri.

Rien ne vaut une mère

Je tachais de trouver une entrée dans ce bâtiment au nom plutôt douteux. Hôtel Dumort, qui avait eu cette idée de jeu de mot, plus ridicule que ça, tu meurs.
Je n’avais pas envie que mon entrée soit trop remarquée, mais je devais essayer de forcer cette porte sans trop de bruit et malheureusement, ce ne fut pas le cas. Pourquoi Xander n’était pas là quand il le fallait avec une rune, il aurait peut-être pu m’aider à forcer cette fichue porte.. Mais bon, il n’aurait peut-être pas accepté, il était tellement imprévisible.

Et voilà, j’ai pensé deux secondes à ce shadowhunter de malheur et je me retrouve plaqué au mur de l’hôtel avec une folle furieuse qui me demande ce que je viens faire ici.. Sa phrase n’a pas eu le temps d’être terminé.

-Maman, soupirais-je en étreignant moi aussi la femme qui se tenait devant moi.

Ma mère, je l’avais enfin retrouvé. Ces informations étaient vraies, elle était à New-York, dans le clan de ce Raphaël Santiago.. Ma mère.. Elle était enfin là. Je pus sentir son odeur et mes souvenirs de petite fille refirent surface. Le peu que j’en avais avec elle. Souvent des appels, des lettres, que j’avais toutes conservés dans ma voiture. Elle était enfin là. Elle me relâcha au bout de quelques minutes et me parla comme une mère. Réprimandes et explications. Je ne pus me retenir plus longtemps.

-Bonjour, mère. Mon ton était froid et sec. Des explications ? Je pense que c’est à moi d’en avoir avant non ?

Les questions qui se bousculaient dans ma tête quelques semaines, quelques années, auparavant, étaient maintenant plus éloignés. Comme si maintenant tout ce que je cherchais, c’était de lui faire payer son absence. Mais je me devais de rester celle que j’étais et de contrôler ma vengeance peut être dû au vampirisme. J’étais sa fille, j’avais besoin de réponse. Mais une venant de ma part l’aiderait peut-être à se confier. Et à me répondre par la suite qu’elle s’en veut de m’avoir abandonnée et laissée seule.

-Kate et Josh ont déménagé depuis quelques années , enfin au moins trente ans que nous étions à Los Angeles.. Mais je n’ai pas vraiment voulu te le dire, tu ne serais pas venue de toute manière, je me trompe? .. Je suis venue pour toi, maman..

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Rien ne vaut une mère.

Elizabeth est surprise. Et encore le mot est faible. Elle n’en revient pas quand elle voit le visage de sa fille face à elle. Depuis qu’elle l’a transformé en vampire, Eli a passé très peu de temps avec. Et même avant sa transformation, il faut être honnête. Mais la brune a passé tellement de temps, en même temps, à poursuivre son frère et à cacher les corps qu’il semait un peu partout. Et elle en veut à Dimitri dans le fond. Parce que s’il n’avait pas eu cette folie à cause de son ex-femme, Elizabeth aurait pu passer plus de temps avec sa fille. La voir dire ses premiers mots. La voir faire ses premiers pas. Etre là, comme une mère tout simplement. Mais voilà, elle ne l’avait pas fait et aujourd’hui, elle en éprouvait des regrets.

Prenant sa fille dans ses bras, Elizabeth finit pourtant par la relâcher. Et elle la plaque de nouveau contre le mur, comme quelques instants plus tôt. Alors certes, elle n’a plus la main autour de sa gorge, mais elle veut quand même lui montrer qu’elle ne rigole pas. Alors oui, elle la réprimande et prend un ton un peu froid. Mais Elizabeth est sa mère et elle n’aime pas qu’on lui désobéisse. Mais Alice lui répond tout aussi froidement. La colère entre les deux jeunes-femmes est bel et bien présente. Elizabeth peut le comprendre, mais ce n’est pas une raison pour autant que sa fille doit lui parler sur ce ton. Le respect est primordial. « Tu baisses d’un ton jeune-fille. Je suis ta mère, ne l'oublie pas. » Elizabeth croise ses bras sur sa poitrine. Puis sa fille reprend la parole et la vampire l’écoute avec attention. Secouant la tête, Eli se recule de quelques pas et se passe une main dans ses mèches brunes. Sur le coup, elle en veut à ses amis vampires. Elle leur avait pourtant dit de la ternir informer de tout. Il faudra qu’elle est une discussion importante avec eux, dès qu’elle le pourra. Parce qu’Alice est ici, ce qui fait qu’ils n’ont pas tenu leur promesse. Et ça, Elizabeth ne l’accepte pas. Il aurait pu arriver tellement de chose à Alice le temps qu’elle arrive à New York ! « Tu aurais dû me le dire, peu importe la réaction que j’aurai eue. Kate et Josh auraient dû me le dire également. C’était leur devoir de veiller sur toi. » Soupirant, Eli se passe une main sur le visage. Sa fille a bel et bien hérité du côté têtu des Castle. Se tournant de nouveau vers elle, Eli la regarde avec sévérité. « Je ne suis pas contente du tout que tu sois là Alice. Tu m’as désobéie et ça me déçois beaucoup. Alors je comprends parfaitement que c’est dur de vivre loin l’une de l’autre, mais je t’ai pourtant dit que je reviendrais te chercher dès que j’aurai réglé mes affaires non ? D’ailleurs, Kate et Josh sont au courant que tu es ici ? »

Rien ne vaut une mère

Elle me demanda de baisser d’un ton, on ne parle pas comme ça à sa mère. Exact, mais elle n’était que la partie biologique de moi, enfin le côté vampire aussi et la tonne d’appels et lettre, mais elle n’avait pas eu un rôle de mère a proprement dit. Elle n’avait pas été là pour mes premiers pas, mes premières bonne note, mon premier chagrin d’amour , même si ce gars était un idiot et avait juste refuser d’aller au ciné. Mais une mère était censée, nous consoler, et elle où elle était ? Pas avec moi.

Je ne répondis donc pas à sa remarque, mais essaya quand même de me calmer, après tout elle avait raison, et même malgré cette absence quasi-continuelle, je l’aimais, elle restait ma mère. Mon sang.
Elle croisa les bras et m’écouta, elle avait l’air déçu ou en colère du comportement de Kate et Josh. En même temps, je ne leur avais pas laissé le choix.

-T’avouer que je venais te revoir, pour que tu partes encore plus loin, que tu t’éloignes encore plus de moi ? J’avais des informations sur la ville où tu étais et j’avais envie de te voir, maman. Je laissais un silence et ajoutai : N’en veux pas à Kate et Josh, je ne leur ai pas vraiment laissé le choix, ils ne savent pas que je suis là pour te retrouver, même si je pense que Kate s’en doute. Mais je leur ai juste dit que j’avais besoin d’air.

Je leur avais laissé une lettre, et dedans j’avais tout expliqué, mais j’avais finalement glissé cette lettre dans mon sac en partant. Je ne voulais pas qu’ils me retrouvent. Ils ne bougeraient pas de Los Angeles. Si j’avais eu un souci, je n’aurais eu qu’à faire demi-tour pour les retrouver.
Elle n’avait pourtant pas l’air très contente, son comportement ne reflétait pas ses dires. La décevoir était le cadet de mes soucis. Je n’avais qu’une envie la revoir. La fin de sa réponse n'était pas surprenante mais je ne m’attendais pas à ce que même en face elle me sorte cette excuse qui me paraissait bidon au téléphone.

-Quand? Quand serais tu venu me chercher? Ca fait 116 ans maintenant que je suis sans toi. 116 ans, tu te rends compte. Je sais qu’on est immortelle. Mais j’ai dû apprendre à être un vampire avec Kate et Josh, ils m’ont aidé, mais n’ont rien pu faire à ma tristesse. J’ai passé cinquante ans environ dans leur maison, en passant mes journées à tournée en rond, Josh me ramener de quoi me nourrir, car je n’osais pas sortir, de peur de tuer quelqu’un. Puis l’autre parti du siècle, je l’ai passé à sortir pour m’enfermer dans une bibliothèque la nuit, à lire pour essayer de comprendre ma nature, puis lire pour me perdre dans les rêves de ce que je ne serais jamais. J’ai compris quand on a fêté mon premier siècle que je devais te retrouver et là .. Je dois rentrer, c’est ça ? Obéir et repartir jusqu’à attendre qu’un jour, quand tu l’auras décidé, je puisse vivre avec ma mère et vivre tout court, car j’aurais eu des réponses ?

Les larmes étaient en train de couler sur mes joues.. Je ne savais pas qu’un vampire pouvait pleurer, mais ma colère et ma peine étaient bien trop forte pour être contenu..

-Je suis un si lourd fardeau à porter que tu ne me veux pas auprès de toi ? Murmurais-je la voix pleine de larmes.

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Rien ne vaut une mère.

Dans un sens, Elizabeth est heureuse de voir sa fille. Mais de l’autre, elle a peur et elle est déçue. Déçue que sa fille lui ait désobéi. Et peur, car qui sait ce qui pourrait se passer si Dimitri apprenait qu’elle était là, en ville. Eli qui a dû lui mentir sur sa fille, même s’il a fini par apprendre la vérité, n’étant pas naïf et dupe. Mais il n’empêche que maintenant, de nombreuses questions tournent dans l’esprit de la jeune-femme. Est-ce que Kate et Josh, ses amis vampires, sont au courant qu’Alice est ici ? Si oui, pourquoi ne l’ont-il pas prévenu ? Elle leur en veut … Même si elle n’en montre rien. Mais elle compte bien leur téléphoner dès que, pour avoir plus d’explication.

Elizaeth est énervée, mais apparemment, Alice en a gros sur le cœur également. Les mots volent entre la mère et la fille. Eli ne montre rien et pourtant, tout ce que lui lance sa fille au visage lui fait mal. Secouant la tête, la brune sert un peu plus ses bras contre sa poitrine. « Tu es partie sans leur dire en plus. C’est de mieux en mieux Alice franchement ! » Parce que même si Eli n’a pas passé beaucoup de temps à ses côtés, il n’empêche qu’elle reste sa mère. Et en tant que mère, elle se doit de lui dire clairement que ce n’est pas ainsi qu’on agit. La regardant avec sévérité, Eli reprend, montrant clairement son mécontentement. Alice aurait pu être blessée pendant ce périple ! Surtout que Kate et Josh ne savent même pas qu’elle est ici, ce qui énerve la mère de famille. Mais quand sa fille se met à avoir les larmes aux yeux, sans est trop pour Elizabeth. S’avançant, elle la prend dans ses bras pour la serrer contre elle. « Ne dis pas des bêtises pareilles ! Tu n’es pas un fardeau. » La relâchant, Eli se passe une main dans ses cheveux, avant de se tourner vers elle. « Viens, on va rentrer chez moi pour discuter. » Sans lui laisser le temps, Elizabeth lui attrape la main pour l’entraîner avec elle. Arrivée à son appartement, elle fait signe à Alice de s’asseoir sur le canapé, avant de s’asseoir sur le fauteuil en face. « Je sais que 116 ans peuvent te paraître long Alice. Mais comme tu l’as dit, on est immortelles. Et surtout, comme je te l’ai toujours dit, j’ai des affaires à régler. Et c’est dangereux. C’est bien pour ça que je t’ai laissé, à contrecœur si jamais tu pensais le contraire, à Kate et Josh. Au moins, tu étais en sécurité et c’est tout ce qui m’importait Alice. Mais ce n’est pas parce que tu es un fardeau ou quoi que ce soit. Tu es ma fille, pas une contrainte. »

Sujet: Re: Rien ne vaut une mère (Elizabeth & Alice)