Let’s go up in flames, pretty lady . Ft Isallys

T’avais retrouvé la trace de Luukas et c’est d’ailleurs ce qui t’avait conduit dans les rues de New York. En le voyant sortir d’un établissement, du mois tu supposais que c’était lui, tu t’étais mis en quête de le suivre. De loin certes, parce que tu ne voulais pas qu’il te voit de suite, mais sans jamais le quitter des yeux. Tes armes à la ceinture, ton arc reposant dans ton dos en dessous de ta cape noire, tu avances. Luukas semble nerveux, mais tu ne sais pas pourquoi. A-t-il senti ta présence ? On pourrait presque croire que oui. Ce qui te fait sourire, parce que tu veux qu’il ait peur. Peur et que tu deviennes le pire cauchemar. Que chaque soir, il croit que ça sera sa dernière nuit. Ça te fait sourire doucement de l’imaginer angoisser à cette idée. Parce que pendant 300 ans, tu as été la victime. Maintenant, les rôles sont inversés.

Au détour d’un virage, tu perds Luukas. Rageant intérieurement, tu t’avances de quelques pas avant de repérer une fenêtre ouverte. Le lâche. T’élançant, tu entres toi aussi dans le bâtiment, couteau en main. Ne voyant rien, tu ranges ton couteau. De toute manière, tu as toujours ta magie pour te défendre au besoin. Avançant dans le noir, tu sens toujours la présence de Luukas dans le coin. Il ne doit pas être loin. Continuant, tu entends soudain des voix. T’arrêtant, tu écoutes avant de te mêler à la foule. L’homme qui prend la parole à une prestance qui te plait. Tu aimes les hommes qui ont du caractère. Mais quand il te repère, et qu’il montre clairement sa puissance en fermant les portes, tu n’es pas impressionnée pour quoi que ce soit. Croisant les bras à ton tour, tu t’avances pour te montrer clairement. « Isallys Maxwell. » Mais tu ne comptes pas te laisser faire. Avançant encore d’un pas, tu t’arrêtes à quelques centimètres. Puis tu fais apparaître un peu de magie aux bouts de tes doigts, avant d’envoyer un homme qui se trouve sur ta droite, volé à travers la pièce. « Si vous croyez me faire peur par contre, j’ai le regret de vous informer que ce n’est pas le cas. Surtout que je pense que je suis plus vieille que vous, alors vous me devez du respect. » Toi, tu n’as pas ta langue dans ta poche. Et surtout, depuis que ta captivité est terminée, tu n’as pas peur. Tu n’as plus peur et tu es devenue un monstre sans cœur. Sans perdre une seconde, tu t’avances et te places à côté de cet homme. Puis sortant, ton couteau de ta ceinture, tu le fais tourner dans ta main. « Je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Je cherche un sorcier répondant au nom de Luukas Maxwell. Tant que vous ne me l’aurez pas livré, alors qu’il était là il y a peu, je ne partirai pas. » C’est même clair et net. Voyant un fauteuil, tu y prends place, parfaitement à l’aise, ton couteau toujours à la main. Et ça ne t’a pas dérangé de faire taire le sorcier aux écailles de dragon, sans lui laisser le temps d’en placer une.

En entrant dans ce dépôt, tu es complètement énervée. Enervée d’avoir perdu la trace de ce lâche de Luukas. Tu le hais cet homme. Mais plus il passe du temps à te fuir, mieux tu te portes. Parce que cette peur qui ronge l’âme de ton époux, bien que tu ne le considères plus ainsi, t’apportes une satisfaction sans nom. Toi, tu n’as plus peur de lui. La peur est un sentiment qui a déserté ton cœur, et c’est vrai que pour ça, tu pourrais remercier le sorcier. Parce que s’il n’avait pas fait de toi sa prisonnière pendant près de trois cents ans, tu n’aurais pas cette force de l’âme. Alors c’est vrai, tu t’engages dans le bâtiment sans une once de crainte. Même si tu te doutes bien que tu ne seras pas seule. Luukas saurait dans ces cas-là que tu le retrouverais bien facilement. Après tout, tu le traques depuis tellement d’années qu’il a appris à t’échapper. Mais pas assez encore, puisque tu as retrouvé sa trace !

Mais alors que tu vois ce sorcier, le chef du petit groupe il semblerait, tu prends un air nonchalant. Il ne t’impressionne pas, bien au contraire. Et tu le fais clairement savoir, surtout que tu penses être plus âgée que lui et donc aussi, il te doit un minimum de respect. Prenant place dans le fauteuil comme si tu étais chez toi, tu joues avec ta lame, attendant patiemment que quelqu’un vienne te livrer Luukas. Mais le sorcier ne semble pas coopératif, vu les lames qui viennent te chatouiller la gorge. Levant les yeux vers lui comme si de rien n’était, tu pointes les lames de ton index. « C’est censé m’impressionner ? » Riant face à sa réponse, tu ne peux t’empêcher d’apprécier son répondant. Au moins, il ne prend pas peur en voyant le noir qui noircit ton âme. Quand il prononce le prénom d’un sorcier de la ville, tu soupires. Tu en as entendu parler, mais ce n’est pas pour autant que tu l’apprécies. « Encore heureux que tu n’es pas Bane. Il est un peu … calme et pas trop à faire honneur à nôtre espèce par moment. Maintenant, livrez-moi Luukas, toi et les tiens. » Maintenant, tu commences sérieusement à perdre patience. Tu veux en finir et tu n’as pas envie de perdre du temps. Après tout, tu veux tellement te venger. Alors quand le sorcier se retire pour partir à la recherche de ton époux, un sourire mauvais étire tes lèvres. Une fois que les lames se sont enfoncées dans le mur, tu te redresses. L’homme que tu as envoyé valser te fusille du regard, alors tu l’envoies de nouveau voler, avant de suivre le chef. Mais en passant, tu récupères ta lame. Alors que tu le vois de lien, tu t’avances et tout en le retournant pour le plaquer au mur, tu glisses ta lame sur sa gorge. « Je n’aime pas être prise pour une imbécile. Maintenant que tu n’es plus devant tes petits larbins, dis-moi où est Luukas. C’est ma proie, donc je le veux en un seul morceau. Et dépêche-toi, je n’ai pas toute la nuit devant moi. »